MEMNETH
Ogre mercenaire,
Censeur du Cryptogramme
(Nonogre)
HISTOIRE
Longue fut la carrière de Memneth au sein de la Compagnie Sombre, ce vestige des meilleures compagnies de mercenaires. Cette dernière a compté jusqu’à 7000 hommes dans ses rangs et fut engagé dans tous les conflits majeurs de ces derniers siècles. Là, Memneth apprit la valeur du combat, de la souffrance, et du sang versé. Les campagnes se succédaient, et sa notoriété grandit ; son amertume aussi...
Arrivé au terme de son engagement de 20 longues années, et refusant le titre de Père des Lames, Memneth goûta au repos. Mais son tempérament naturellement guerrier le poussa à accepté de plus en plus de contrats pour son propre compte, comme mercenaire itinérant, accompagnant les caravanes du désert de Kheshite ou prêtant son bras armé à quelque guerre baronniale ou locale.
Il fit ainsi la rencontre de Djörm, un mage de cette étrange assemblée du Cryptogramme-Magicien. Djörm recherchait un valeureux combattant pour une mission particulière : celle de retrouver et de capturer un autre mage qui semble-t-il, avait dérogé aux droits et devoirs de cette sombre assemblée.
Une chevauchée de quatre mois s’en suivit, rapprochant peu à peu les chasseurs de leur proie. C’est par une nuit sans Lune que Memneth et Djörm surprirent le mage renégat à la frontière de la Janrénie où un hallucinant combat s’engagea. Memneth avait déjà côtoyé des mages, mais jamais il n’aurait cru ces derniers capable d’une telle puissance. Est-ce ce sentiment mélangeant crainte et admiration qui le fit hésiter une seconde de trop ? Avant que sa lame dévastatrice ne s’abatte sur le mage renégat, ce dernier put déployer un sortilège d’une redoutable violence, arrachant presque au corps de Memneth la vie, le marquant au visage d’un douloureux souvenir...
Le Mage renégat était mort, mais à quel prix... Djörm, qui devait en partie la vie à Memneth et impressionné par la bravoure et l’engagement de son homme de main, fit mander chirurgiens, mages et médecins au chevet de celui-ci. Memneth, laissé pour mort, mis deux mois à se remettre, mais toujours son visage garderait le souvenir de cette confrontation. Une haine farouche habiterait dorénavant le mercenaire envers les Mages. Djörm, ne voulant pas qu’un si terrible guerrier se mette en quête d’expédition punitive, s’enquit de lui apprendre l’histoire et la philosophie du Cryptogramme-Magicien.
Memneth découvrit l’existence des Corps Francs, et un moyen de canaliser sa haine, d’exprimer sa vengeance : il serait Censeur du Cryptogramme-Magicien, tout comme Djörm, armé de son obsession à confondre et éliminer ceux des mages qui, comme son ennemi d’antan, pourraient nuire ou oublier les préceptes fondateurs de sa nouvelle famille.
Durant les deux ans qui suivirent, Memneth apprit la magie, découvrit les Danseurs, les Lois Cryptogrammiques et la place de la magie dans l’Harmonde.
Devenu Censeur du Cryptogramme-Magicien, Memneth s’enquit de sa tâche avec acharnement. Mais toujours lui restait ce goût d’amertume, ce sentiment qu’il n’avait pas encore embrassé son Destin. Puis lui vint la Révélation. La Révélation de sa Flamme, de son Inspiration, de la place de chaque chose dans l’Harmonde ; la Révélation des Muses, de leur héritage, du danger du Masque ; la Révélation de son ultime combat, celui qui engagerait le reste de sa vie.
Alors tant pis pour le repos du guerrier...
Après tout, il n’était pas fait pour cela...