Né à Orkhane, République Mercenaire
Père : armurier forgeron à Orkhane
Mère : apothicaire guérisseuse (décédée à sa naissance)

Enfant :

Le rendant responsable de la mort de sa mère, son père ne lui porta aucune affection particulière et le contraint très jeune à travailler à la forge. Esclave craignant et fuyant son père, il dût régulièrement recourir aux mensonges de toute sorte afin d'échapper à ses châtiments, mais souvent sans succès et ne faisant que durcir ses punitions.

Invocations perfides et insouciantes :

Sa haine pour son père grandissant avec les années, il songea au moyen de le détruire avec son échoppe. Sombrant dans la folie de ses projets macabres, il se mit à communiquer avec ses outils dont il fit ses confidents qu'il implorait, en des rituels improvisés, de lui venir en aide. Il inspira, à son insu, noirceur et perfidie à ses familiers. Son père fut ensuite victime d'incidents réguliers, allant de la brûlure bénigne à la perte d'un doigt et fut surtout emprunt de maladresse qui le menait à l'échec de ses commandes. Chaque nuit, Zen remerciait ses outils et les conjurait d'autant plus…

Conception de Psydre :

Adolescent, il entreprît la conception d'une épée en cachette pour achever ses projets macabres. Il y travaillait la nuit durant les mois suivants, perfectionnant sa création. Il façonna un sabre d'après un modèle qu'il trouva dans un vieux grimoire appartenant à sa mère. Ne sachant que très peu lire, il se contenta des explications et calligraphies du vieux manuscrit (à déterminer par DM). Une fois son œuvre achevée, il la nomma "Psydre" tel que le grimoire le précisait. Il ne s'en servit pas durant toute la saison qui suivit et ne la sortait qu'au couchant pour invoquer des forces mystiques qui octroieraient pouvoirs, force et âme à son œuvre et lui donnerait le courage d'exécuter son père.

L'Œuvre pervertie :

Victime des colères de son père, régulièrement rossé, privé de nourriture et enchaîné, il demanda à son sabre "magique" (lui seul en était persuadé) de lui conférer le pouvoir d'échapper à ses sanctions. Dès le jour suivant, ses lamentations quotidiennes pour échapper à la rage de son père furent payantes : chaque justification devint crédible et chaque mensonge devint vérité.

L'Inspiration révélée :

Quelques semaines plus tard, heureux de constater que le pouvoir de son sabre lui permettait parfois de désamorcer ses punitions, il fit la rencontre d'un voyageur qui se présenta tel un client. La situation devint confuse : la discussion qui s'engageait entre le client et Zenekyn parut éternelle, le temps et les choses figés autour d'eux. Son Parrain officialisa son identité et lui révéla sa flamme. Constatant ensuite la corruption qu'il s'était infligée à lui-même en inspirant sciemment la perversion de son épée, il jura de ne plus se vouer qu'aux Muses et à combattre le Masque, mais ne pu se résoudre à se débarrasser de Psydre.

Le Secret Honteux : la mort de son père :

Engagé vers une nouvelle voie, il dédaigna de plus en plus ouvertement son père et ne se concentra plus que sur l'idée obstinée de devenir un maître Forgeron afin de se débarrasser de son emprise et de pouvoir gagner seul sa vie. Il ne perdit pas l'habitude de communiquer à ses outils lorsqu'il travaillait. Il œuvrait désormais pour parfaire ses propres connaissances et nourrir son inspiration, délaissant les charges familiales pour sa quête personnelle. Le dédain qu'il éprouvait pour son terne père grandissait. Il méprisait ouvertement ses agressions verbales et physiques, jusqu'au jour où il y répondit en l'assénant du tranchant fatal de son sabre. Délivré mais paniqué à l'idée d'être accusé, il mit en scène un accident crédible, recourant à contrecœur  au pouvoir de Psydre pour ne jamais être soupçonné. Quelques mois plus tard, il revendit l'échoppe à l'exception d'une petite forge et de quelques outils qu'il embarqua sur une carriole et quitta Orkhane.

Mercenaire phobique des danseurs :

Faisant la rencontre d'Actis, un Colporteur (passeur de contrats) hors d'Orkhane, il accepta quelques missions payantes passées sous le contrôle du Cryptogramme magicien de la République en tant que mercenaire (homme d'arme ou forgeron). Sa célébrité grandissant, il accepta des contrats de plus en plus complexes, jusqu'à celui, très délicat, de retrouver le mauvais payeur d'un client à Sombreçonge et de le contraindre à régler sa dette. Le mauvais payeur s'avéra être un Mage corrompu aidé par sa Guilde des Ecorcheurs dont le grand nombre de danseurs (tout aussi corrompus) faillit lui coûter la vie. Il parvînt à remplir son contrat avec succès, bien aidé par quelques Censeurs du Cryptogramme, au dépend de la vie du mage, mais avec la lourde contrepartie de craindre désormais les danseurs.

Célèbre mercenaire et apprenti du Décorum :

Sa notoriété dépassant les frontières de le République, il accepta ensuite d'intégrer les armées des Communes Princières en guerre permanente contre Lyphane, en tant qu'armurier. Son contrat terminé avec succès, il resta quelques temps à Lakmashi où il fit la rencontre de San d'Osimeri, grande maîtresse du Decorum avec qui il perfectionna sa maîtrise du trait et des pigments.

La reconnaissance de l'Equerre :

San le présenta ensuite à Sensheghi Sina, membre de sa Compagnie et Harmoniste de la Cyse afin d'échanger leurs connaissances. Mais Sensheghi se méfiant des liens que Zen et San développaient, décida de les écarter en envoyant Zen à son ancien Maître Santurin, Nain de l'Equerre établit à Lorgol, "plus compétent pour achever sa formation à l'Art de la Cyse". Durant son apprentissage avec Santurin, Zen participa à l'étude d'une des mille Tours sous l'égide de l'Equerre. Sa contribution généreuse et son talent lui valent aujourd'hui la "Protection de l'Ordre de l'Equerre".

L'Art Libre ; Sensheghi le concurrent :

Santurin et Zenekyn se lièrent d'une amitié fraternelle si grande qu'à la fin de son apprentissage, son Maître lui confia une de ses œuvres personnelles lui permettant d'appréhender l'Art Libre. L'apprenant, Sensheghi l'accusa ouvertement d'avoir corrompu son Maître. Contraint de se justifier, Santurin leur révéla que Sensheghi était dépourvu des qualités de sensibilité et d'inspiration que Zenekyn développait. Déterminé à prouver le contraire afin de mériter l'Oeuvre, Sensheghi tente obstinément de s'immiscer dans ses intrigues et ses combats contre le Masque pour lui en retirer le mérite.

Depuis…

Zenekyn retourna s'établir à Orkhane en tant que mercenaire et parcoure les royaumes crépusculaires à l'occasion des contrats qu'Actis lui confie. Ses prestigieuses missions accroissent sa réputation et lui valent le surnom d' "Ensorgeron" (ensorceleur-forgeron, dût au fait qu'il psalmodie en forgeant, vieille habitude issue de la crainte de forger avec des outils qu'il pourrait corrompre) mais sa célébrité ne contribue pas à sa discrétion ni à l'intérêt un peu trop pressant que Sensheghi lui porte.
 

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