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AUTHIEUX DE MOSCAGNE
Erudit et précepteur à la cour du Baron




D’aucuns disent qu’il ne fut jamais jeune, tant il arbore cet air de vieux sage, mais c’est bien mal le connaître. Autthieux de Moscagne, un nom qui sonne comme l’héritage des plus grands, à commencé sa vie tout en bas, dans la boue. Celle des maigres terres de son père. Jusqu’à l’âge de 10 ans, l’auditoire de ses contes les plus romanesques fut essentiellement composé des porcs, des vaches, et des poules du troupeau familial. Mais ses parents, petits propriétaires d’une ferme agricole à Valon, durent se rendre à l’évidence : soit ce jeune garçon était fou, soit il avait une imagination débordante. Et ou avait il appris ces dialectes étrangers et à chanter comme personne ?

Serion, le père du turbulent garçon, confia son fils entre les mains de la Préceptorale, un collège ou l’art précieux des langues et de l’écriture était enseigné aux plus démunis. Là, Autthieux put apprendre à exprimer les vagues d’inspirations qui lui venaient sans cesse. Tout était sujet à un poème, à une Ode, ou à une ritournelle, ce qui avait le don d’agacer ses camarades de classes, et plus particulièrement ceux de sa chambrée : Melquiades, Archibald, et les frères d’Amerlune, dont l’ainé sera plus tard le futur Baron. Dans les couloirs du collège, on peut encore entendre parfois les échos de leurs 400 coups.

C’est aussi dans cette bibliothèque austère du collège de la Fraternité Préceptorale qu’il se découvrit une passion pour les livres et les écris de tout genre. il sut désormais que sa vie serait mêlée à ces textes qui étaient pour lui autant de fenêtres sur les légendes, l’histoire, et la vie.

Sorti de la Préceptorale comme l’un des meilleurs éléments, il s’installa à Moscagne comme écrivain public, traducteur et copiste. Le soir il retrouvait ses camarades pour des sorties nocturnes et endiablées, dont il avait (et a encore) bien du mal à se remettre, tant son besoin de dormir est vital. Dans les tavernes de Moscagne, son talent de conteur, son éloquence, fit des envieux.

En cette nuit de l’hiver 1432, il reçu l’Inspiration. C’est comme si il l’eut toujours su, tant les traces latentes de son talent l’avaient guidé vers les Muses. Il ne s’appliqua que d’autant plus à s’en rapprocher. Ce qui le fit remarquer d’Armelant, un célèbre conteur et musicien. Il prit Autthieux sous son aile, développant chez lui son éloquence pour l’amener à l’Art de la Geste, et l’initiant à l’Art de l’Accord à la cistre.

Ils travaillèrent ensemble pendant deux ans au bout desquels d’Armelant disparut subitement, enlevé par un démon sous les yeux d’Autthieux. Nul ne sut jamais pour quelle raison mystérieuse ceci arriva, à part peut-être Autthieux. Celui ci ne s’en ouvra jamais et garda depuis lors une phobie de tout ce qui ressemble de prés ou de loin à une créature démoniaque.

Reynald d’Amerlune devint Baron de Moscagne, et demanda à Autthieux de devenir le Scripte-Bibliothécaire de la cour, ce qu’il fit. Là il s’acquit de sa tâche avec honneur, remplissant même le rôle de précepteur pour les jeunes dauphins du Baron. Il rencontra à la même époque Lilu, inspirée comme lui, qui sous le couvert de chasseresse de Danseurs, était les yeux et les oreilles du Baron sur ses terres. Cette dernière devint vite la coqueluche du groupe, même si Melquiades avait disparut et qu’Archibald se faisait rare.

Le temps passait mais la passion d’Autthieux pour les Arts restait. Il devint célèbre, grâce à son talent d’orateur et ses concerts à la cour, mais aussi pour avoir créé, avec d’autres, une école de musique ouverte à tous, y compris aux plus démunis, à l’exemple de la Precéptorale.

Ses amis sont revenus depuis peu, et tous ont découvert leur statut d’Inspirés. Ils l’utilisent désormais à défendre la Baronnie du Maître du semblant. Autthieux, parmi eux, cherche toujours à perfectionner son Art, se rapprochant un peu plus de l’héritage des Muses.